lundi 13 septembre 2010

Amelie et Yan nouvelles fraîches


Arrivée à Juneau, après 2 jours a ausculter les rivières de Taku qui déchargeaient les carcasses de saumons, (savez-vous que les ours mange la tête, la peau et laisse les filets que nous aimons tant!) et les ours de toute sortes, couleurs et catégories qui rôdaient sur la côte, 2 nuits sur Douglass Island à regarder les bateaux de croisière illuminés comme des sapins de Noël dans la nuit et la brume, la visite de daims et le souvenir du grizzlis qui est venu nous réveiller a trois heures du matin près de Taku en sniffant notre tente, nous avons espéré la guérison. Beaucoup de choses ont changé mais certaine sont aussi restés fixes.. Le retour en arrière nous a enlevé le reste de motivation qui nous tenait mais les symptômes de la maladie ne se sont pourtant pas dissipés. Nous pouvons même dire qu’ils se sont propagés, développés, augmentés! Alors que Yan récupérait des deux semaines précédentes, de mon côté je commençais à vivre les mêmes symptômes. Déroutant. Nous avons pourtant fait le plein de pizza, de crème glacée, de sauna et sommes resté très prêt du Mendenhalll glacier, majestée surplombant un lac ou la glace millénaire flotte, transparente et turquoise, mais rien n’y a fait nous étions malade tous les deux. (!!)

C’est dans ces journées de malaise que la décision de quitter l’Alaska s’est prise.  Même si tout à coup, prêt de la ville, les dangers s’étaient évaporés, nous ressentions toujours la fragilité de s’exposer aux milles éléments de la mer, de la terre et des intempéries, dans les conditions incertaine et disons-le précaire où nos corps se trouvaient. Plusieurs questions, plusieurs réflexions ont été soumises à l’ensemble du projet, mais quitter ou non, devenais notre seule et véritable sujet de discussion: le dénominateur commun. Mais qu’est-ce qui fait changer la direction d’un projet? Des millions de raisons, mais dans notre cas c’est vraiment en évaluant les éléments de risques que comportent une aventure telle que celle où nous étions engagés tout en considérant l’affaiblissement considérable de nos organisme donc de notre plus faible potentiel actif, réactif, combatif qui a eu finalement raison de nous. Quitter l’Alaska, ne plus résister.

Le voyageur sait qu’un jour le voyage devient une entité en soi mû par ses propres volontés et que le voyageur fini par être plus ou moins entraîné par cette force vivante, pas nécessairement là où il veut mais plutôt là ou le voyage veut. Le voyageur qui y résiste trouve sur son chemin plus d’embûches que s’il écoutait la voix du voyage.  C’est une règle d’or du voyageur et l’ayant expérimenté souvent dans nos vie de voyageur respectives nous nous sommes finalement inclinés devant la modulation de l’Alaska.
Nous avons pris le ferry pour Bellingham, près de Seattle, avons fait le deuil du nord du haut du solarium chauffé de notre bateau; trois arrêts , un a Sitka, un a Wrangel, un a Ketchikan…Wrangel seule m’a frappée pour son charme et sa simplicité. Arrivée à Bellingham, après un portage très long pour sortir du ferry avec tous nos sacs, nous avons pris la décision de pagayer jusqu’à Nanaimo sur l’île de Vancouver. Pour la forme, pour le plaisir, parce que nous aimons le kayak et qu’une fois qu’on rencontre la navigation on en devient accroc!!! 

Nous avions devant nous un peu plus de 200 kilomètres à franchir. 200 kilomètres dans un décor tellement différent, sec, jaune, à échelle humaine et un tas de nouvelles espèces d’arbres. Tout  respirait les vacances;  l’eau, la terre, les couleurs, l’ambiance, bref même sans une seule journée de congée, ces 10 jours furent du plaisir en barre! Toute incursion dans le monde de la navigation impose sa part d’aventures, de coeur qui bat la chamade, de risque et de danger, c’est pourquoi, je pense que la solidarité entre marins est aussi exceptionnelle qu’unique. Dans cette section-ci c’est l’achalandages des bateaux, les traverses des baies, des canaux dans le dense trafic maritime lourd et rapide et les phoques en pleine période de combat de territoire qui ont rajouté des anecdotes à notre lots d’histoires incroyables à raconter! Une toute autre expérience où nous avons savouré amplement nos derniers jours de kayak et avons rêver aux aventures futures à dos de coque en fibre de verre et de pagaies.

Nous sommes sorti de l’eau à Gabriella island avec l’aide de Jim avec dans le corps et dans la tête plus de 1000 kilomètres d’eau; passant des vagues pyramidale, de houle de 25 pieds, de mer d’huile, de vent dans la face et de trop peu de vent dans le dos, de pluie du nord, de soleil du sud, de courants, d'orques, de baleines à bosses, de loutres de mer, d'aigle et de corbeaux virevoltants, de nuages, de montagnes, d'ours, de saumon, d'algues, de portage et de marée, bref de navigation à bout de bras. 

Nous sommes en direction de l’est, retour au bercail. Je souhaite que nos aventures vous ont fait rêver. À ce jour nous tentons de trouver la source du malaise qui n’est toujours pas disparu, l’option beaver fever a été éliminer car les antibiotique n’ont pas fait effet, nous nous penchons sur d’autres options et espérons être frais et dispo très bientôt. Merci d’avoir été là…et bonne chance à Damien pour les derniers miles!

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